Au cours des derniers jours, plusieurs médias ont rapporté que Pete Hegseth, secrétaire à la Défense des États-Unis, aurait suspendu les cyberopérations offensives menées contre la Russie par le Pentagone. Cette annonce, révélée initialement par The Record et relayée notamment par Le Monde Informatique et Radio-Canada, a surpris de nombreux observateurs, car jusqu’à présent, les États-Unis semblaient vouloir renforcer leurs capacités pour contrer les menaces numériques grandissantes.

Un arrêt inattendu pour le Pentagone ?

Selon les informations rapportées par Radio-Canada (source), le Pentagone aurait demandé au US Cyber Command, son unité clé en matière de cybersécurité, de suspendre certaines actions ciblées contre des groupes russes jugés menaçants. Toutefois, d’autres agences gouvernementales comme la CIA (Central Inteligence Agency) ou la CISA (Cybersécurité et sécurité des infrastructures) ne seraient pas concernées par cette mesure.

Pour plusieurs experts en sécurité nationale, une telle suspension pourrait poser problème. Ils estiment que cela offrirait à des adversaires la possibilité de renforcer leurs défenses, de découvrir de nouvelles failles et de mieux se préparer à de futures attaques. Sur la scène internationale, cette décision pourrait également être perçue comme un signe de prudence excessive, voire de recul stratégique de la part des États-Unis.

Les conséquences d’une suspension avérée

Si cette suspension était confirmée et maintenue, plusieurs scénarios pourraient en découler :

  • Un avantage accru pour la Russie: privée de la pression des offensives américaines, la Russie disposerait d’un laps de temps pour corriger ses vulnérabilités, perfectionner ses systèmes et développer de nouveaux outils de piratage ou de désinformation. 
  • Baisse de la dissuasion et de la crédibilité américaines : en cessant unilatéralement ses cyberattaques, Washington pourrait apparaître moins ferme aux yeux de ses adversaires. Cela pourrait encourager d’autres puissances ou hackers à mettre à l’épreuve la cybersécurité américaine.
  • Possibilité d’escalade asymétrique: de manière paradoxale, une pause du côté américain pourrait motiver certains acteurs malveillants à intensifier leurs opérations (espionnage, piratage, campagnes de désinformation), profitant d’une apparente inertie pour gagner du terrain.
  • Des désaccords internes: au sein du Pentagone et des services de renseignement, certains responsables pourraient contester cette décision. Habitués à une approche plus ferme, ils jugeraient ce retrait dangereux pour la posture globale de défense des États-Unis.

Un démenti de la part de Bloomberg

Malgré l’agitation médiatique, une autre version relayée par l’agence Bloomberg (source) et citée par Le Monde Informatique (source) contredit l’idée d’une interruption des cyberopérations.

D’après un haut responsable du Pentagone (qui a souhaité rester anonyme), Pete Hegseth n’aurait jamais donné l’ordre de suspendre les offensives contre les cibles russes. Cette source affirme qu’il n’y aurait eu ni pause ni ralentissement des actions prévues contre des acteurs malveillants.

Selon Bloomberg, le Pentagone maintiendrait donc sa stratégie de vigilance habituelle, et le secrétaire à la Défense continuerait d’adopter une posture ferme pour garantir la cybersécurité nationale.

Une situation floue, mais sous haute surveillance

À ce stade, tant que la Maison-Blanche ou le Pentagone n’auront pas publié de déclaration officielle, il demeure difficile de savoir si les cyberopérations offensives américaines ont réellement été mises en veille ou si tout fonctionne comme prévu.

Si l’on en croit les informations de Bloomberg, les États-Unis ne relâcheraient pas la pression sur les menaces russes, maintenant ainsi une posture de dissuasion élevée. Toutefois, l’écart entre les différentes versions montre à quel point ces questions de cybersécurité restent sensibles et sujettes à interprétation.

Rester vigilant face aux cybermenaces et à l’information en ligne

Cette affaire rappelle l’importance de la cybersécurité et de la vigilance numérique. Que l’on parle d’un État, d’une entreprise ou d’un particulier, renforcer ses défenses est essentiel face aux menaces constantes.

Elle souligne aussi l’importance de vérifier ses sources : entre fake news, spéculations et informations partielles, mieux vaut toujours croiser les données avant de tirer des conclusions.

Pensée du jour :

« En cybersécurité comme dans l’information en ligne, une règle d’or s’applique toujours : soyez prudents, vérifiez vos sources et ne baissez jamais votre garde !!»