Nous avons déjà abordé deux concepts essentiels. D’abord, la passphrase, qui remplace avantageusement les mots de passe traditionnels. Ensuite, le hachage, qui permet de transformer un mot de passe en une empreinte illisible.
Ces deux approches ne sont pas opposées. En réalité, elles se complètent parfaitement. En les combinant, on crée une stratégie pour sécuriser ses mots de passe beaucoup plus solide. Voici comment.
La passphrase : mémorable, mais toujours unique
Une passphrase est une phrase complète. Elle est souvent absurde, mais facile à retenir.
Par exemple : « MonChienPrendLeTrainChaqueDimancheMatinAvecSonCafé »
Grâce à sa longueur, elle devient difficile à deviner. Elle résiste mieux aux attaques par force brute. Pourtant, elle reste simple à mémoriser.
Mais attention : chaque compte doit avoir une passphrase différente. Réutiliser la même phrase revient à utiliser une seule clé pour toutes vos portes. Si un seul service est compromis, tous vos comptes sont en danger.
Le gestionnaire de mots de passe : utile, mais imparfait
Il est difficile de retenir une phrase différente pour chaque site. C’est pourquoi les gestionnaires de mots de passe sont devenus essentiels. Ils permettent de stocker, organiser et remplir vos identifiants automatiquement.
Cela rend la gestion des comptes plus simple et plus rapide. Cependant, comme tout logiciel, un gestionnaire peut contenir des failles. Il peut aussi être mal configuré ou utilisé sur un appareil infecté.
Même s’il offre un bon niveau de protection, il n’est pas infaillible. C’est pourquoi une couche supplémentaire est fortement recommandée.
Le hachage avec sel et poivre : une recette de sécurité avancée
Ajouter du sel (salt) ou du poivre (pepper) à un mot de passe stocké en ligne ou dans un gestionnaire de mots de passe renforce sa sécurité face aux attaques, notamment les attaques par dictionnaire ou par force brute.
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Le sel est une valeur aléatoire propre à chaque utilisateur, ajoutée au mot de passe avant le hachage. Il empêche les attaquants d’utiliser des tables pré-calculées (comme les rainbow tables) pour deviner les mots de passe.
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Le poivre, quant à lui, est une valeur secrète partagée, mais non stockée avec les mots de passe. Il ajoute une couche d’obscurcissement supplémentaire.
L’ajout d’une valeur secrète inconnue rend le hachage beaucoup plus difficile à inverser.
Cette méthode demande un peu de rigueur. Mais elle offre un niveau de sécurité supérieur, notamment pour les accès critiques.
Quand utiliser quoi ? La stratégie complète
Il ne s’agit pas de choisir entre passphrase, gestionnaire ou hachage. Il s’agit de les utiliser ensemble, au bon moment.
Voici un résumé clair pour bien vous orienter :
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Utilisez une passphrase différente pour chaque compte. Elle doit être longue, mémorable et unique.
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Stockez vos passphrases dans un gestionnaire de mots de passe. Cela vous évite de les retenir toutes.
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Ajoutez un ingrédient secret. Cela renforce la sécurité sans dépendre d’un tiers.
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Vérifiez que les sites utilisent un hachage sécurisé. Un service qui vous renvoie votre mot de passe en clair est à fuir.
Ainsi, vous mettez toutes les chances de votre côté. Vous sécurisez vos accès tout en gardant une méthode simple à appliquer.
Chez Mon Technicien, nous aidons les entreprises à renforcer leur cybersécurité avec des solutions concrètes, accessibles et bien expliquées.
La combinaison d’une passphrase unique et du hachage renforcé avec sel et poivre représente un bon exemple de protection simple, mais puissante, que nous encourageons à adopter.
💡 Pensée du jour : L’efficacité commence par le bon choix d’outil, mais la sécurité… par sa juste maîtrise.